Biogaz et méthanisation : quel poids pour l’acceptabilité sociale ?

Selon l’étude du Boston Consulting Group, rendue publique mercredi 10 février, le soutien au Biogaz fait partie des mesures « très ambitieuses » pour que la France atteigne ses objectifs de baisse des émissions de CO2 en 2030.

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L’Acceptabilité Sociétale : on en parle!

Le terme d’Acceptabilité entre progressivement mais sûrement dans de nombreux secteurs d’activité, voir les liens ci-dessous.

Cette notion est devenue incontournable au Québec.

Inscrite sur le site du ministère de l’environnement du Québec, l’acceptabilité sociale est décrite comme étant le résultat d’un jugement collectif, d’une opinion collective, à l’égard d’un projet, d’un plan ou d’une politique. Ce jugement peut être positif ou négatif et n’est jamais figé dans le temps. Il concerne toutes les échelles territoriales – locale, régionale ou nationale.

Cette notion a été contestée en France par certains car au cours des dernières décennies une confusion s’est créée entre acceptabilité et passage en force. Or, l’acceptabilité est un processus de construction du jugement collectif d’un projet ou d’une activité.

« Ce jugement peut être positif ou négatif et n’est jamais figé dans le temps. Il concerne toutes les échelles territoriales – locale, régionale ou nationale. L’acceptabilité sociale est très souvent mise de l’avant à l’échelle locale ou régionale et aura davantage d’influence sur la réalisation ou non d’un projet lorsqu’il s’exprime à ces échelles. Le jugement collectif à l’égard d’une filière s’exprimera quant à lui bien souvent à l’échelle nationale. » (définition donnée par le ministère de l’environnement du Québec)

La réalisation d’un projet de développement au Québec et ailleurs au Canada implique la prise en compte du risque qu’est l’acceptabilité sociale, ce qui représente un défi de taille pour tout investisseur et promoteur de projet. La gestion de ce risque en amont du cheminement d’un nouveau projet est désormais inévitable (Bulletin Responsabilité sociale d’entreprise)

La notion d’acceptabilité sociétale parfois utilisée en France renvoie aux projets sont les impacts qui présente des impacts environnementaux significatifs avérés ou crains comme tels.

A l’heure de la grande transition vers l’économie verte, il est donc probable que la prise en compte de l’acceptabilité sociale ou sociétale devienne incontournable.

L’acceptabilité sociale peut concerner tous types de projet , petits ou grands, ou des technologies innovantes ou des politiques publiques :

Véhicule autonome : Audi s’intéresse à l’acceptabilité sociale

Projets immobiliers: « Sans acceptabilité sociale, le promoteur doit retourner à la table à dessin »

L’acceptabilité sociale au temps du coronavirus

Méthanisation : un rapport ministériel propose des pistes pour améliorer l’acceptabilité des installations

« Renforcer l’acceptabilité de ces industriels auprès de la population« 

POURQUOI ET COMMENT RENFORCER L’ACCEPTABILITÉ DE L’ÉNERGIE ÉOLIENNE ?

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L’avènement de la 5G soulève maintes préoccupations et inquiétudes au sein de la population

L’acceptabilité sociétale : le 3ème pilier de l’économie verte?

A l’heure d’un appel Européen et National à l’économie verte, il convient de prendre en compte le challenge auquel se trouvent confrontées les entreprises.

A la gestion de l’équilibre entre la faisabilité technico-économique et la conformité réglementaire, s’ajoute la nécessité de prendre en compte les attentes de la société.

Au Québec, le site officiel du gouvernement définit l’acceptabilité sociale comme le résultat d’un jugement collectif, d’une opinion collective, à l’égard d’un projet, d’un plan ou d’une politique ; jugement qui peut être positif ou négatif, qui n’est jamais figé dans le temps et qui concerne toutes les échelles territoriales.

Si la prise en compte de l’acceptabilité se traduit par des gains en termes d’image, de réputation voir de crédibilité, des exemples de plus en plus nombreux montrent des effets économiques positifs.

Citons le travail récent de Cécile Blatrix et Jacques Méry (2018) qui ont analysé les conséquences économiques d’une démarche de concertation dans la gestion des déchets en Île de France.

Ce travail dense et bien documenté m’a permis de comparer le surcoût d’un projet imposé (frais d’avocats, de communication, surcouts liés aux retards,…) évalué à 2 650 Keuros par rapport aux coûts de la concertation estimés entre 50 et 200 keuros selon les projets.

Il semblerait donc que l’intégration des attentes sociétales qui peut être jugée dans un premier temps uniquement à travers les coûts supplémentaires qu’elle génère, soit un levier pour réduire voir éviter des surcoûts difficiles à prévoir et significatifs.

COVID19 : La Région Grand Est en première ligne. Son Président Jean Rottner à lire et écouter

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